RectoVerso

Recto Verso back in the game – Recto Verso

Hello tout le monde,

Comment allons-nous?  Je vais tpujours à pieds mais je me porte bien. J’espère vous aussi.

Je suis passée par de nombreux états compliqués (faut croire que l’instabilité est le propre des homo) mais par la grâce, tout rentre progressivement dans l’ordre.

J’espère vous avoir manqué. Vous en tout cas, je n’ai eu de cesse de penser à vous.

Donc sauf changement indépendant de ma volonté, le blog connaîtra de légères améliorations ou devrais-je dire de nombreuses folies. Plus on est nombreux plus on est fous à ce qu’il paraît.

Plusieurs de mes « consoeurs » ont accepté de se joindre à l’aventure. Une sorte d’itinéraires croisés entre elles qui ont grandi « là-bas » et maintenant retournent (pu pas) et nous qui n’avons connu qu’un seul continent.

Il y aura donc souvent, des billets en langue de Shakespeare. L’appli « Duolingo » m’a aidé à passer de – l’infini à zéro en anglais. J’en suis pas peu fière.

Vu que notre monde est fait d’aventures, il y aura une page/catégorie dédiée. Je m’en réjouis à l’avance car croyez le ou pas, ces filles ont de l’imagination à revendre.

Bon, en amante fidèle (à mes infidélités) je vous emmenerai toujours plus loin dans l’univers Lesbien vu de l’intérieur.

Je reviendrai évidemment sur les derniers événements majeurs de la communauté LGBT : la Gay Pride (vous savez, quand la renommée parvient aux bonnes oreilles) et bien sur « Call me Caitlyn » ou l’intrusion dans l’univers de la transsexualité. J’avoue, je n’y comprends pas tout mais au moins, je partagerais mes connaissances avec vous.

Je sais pas pour vous mais chez moi, ça fait un joli programme qui ne me laissera pas l’occasion de chômer.

Je vais donc de ce pas conconcter le premier billet made in Lesboland. Excellent week-end à vous.

 

Miaouuu!


Je suis lesbienne et je m’instruis ! – Recto Verso

Dimanche 17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie (IDAHOT15), entendez, toutes les phobies envers chaque groupe du sigle LGBTIQ.

En 2015, l’homosexualité étant encore assimilée à une instabilité mentale en Afrique subsaharienne, c’est pas demain la veille que notre condition connaîtra un traitement meilleur.

visuel IDAHOT par Andbraiz
visuel IDAHOT par Andbraiz

En attendant donc, puisque nous sommes malgré tout des individus dotés de sens et d’intelligence (comme tout être humain normalement constitué) nous avons besoin de subvenir à nos besoins primaires (se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner), donc prétendre à un travail (l’intégration fera l’objet d’un futur billet). Ces écrits sont le résultat de mon expérience personnelle.

Avant toute chose, je me dois de vous dire que nos réussites sont le reflet des sacrifices consentis. Tu consacres une journée, ton succès s’étalera sur une journée. Qui veut donc aller loin ménage sa monture.

Alors, comment faire pour s’instruire quand on est lesbienne et que notre éducation n’est pas une priorité pour nos familles.

1. La lecture

Dr Arthur Lewin a écrit un jour : « Pour cacher quelque chose à un Noir, mets dans un livre ». Je suis parfaitement d’accord avec cette assertion. Nous lisions déjà très peu. Avec l’arrivée des réseaux sociaux, nous consacrons encore moins de temps à la lecture. Préférant des « je t’aime égaux au volume des transferts Western Union » aux connaissances procurées par le volume des feuilles jaunies. On ne se nourrit plus d’amour et d’eau fraîche soyons sérieuses.

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Étal de livre a Antananarivo par Xenia

 

La lecture a été pour moi une grande aide. Livres, romans, magazines, journaux, de mon âge ou pas, je dévorais tout ce qui me tombait sous la main. C’est le cas encore aujourd’hui. Nous ne sommes points savants, blogueurs et autres auteurs de produits littéraires. Nous ne faisons que retranscrire ce que nos lectures et expériences nous ont enseigné.

Nous avons la chance en Afrique de posséder ces étals ou l’on peut se procurer, à vil prix, des trésors autant sur l’apprentissage de la langue française que sur l’histoire de l’Afrique, du monde ou même des extraterrestres. Choisissez votre filière, armez-vous de sandales et de patience et fouillez!

2. Les MOOC

La démocratisation de l’Internet a favorisé l’éclosion de l’éducation et il m’est presque inconcevable aujourd’hui que l’école traditionnelle (table-banc, tableau noir, craie blanche) soit notre seule forme d’instruction.

moocs_photo
Photo Mooc sur google.com

De nombreuses plateformes (francophones ou anglophones) dispensent des Massive Open Online Courses (formations en ligne ouvertes à tous) et presque toutes ces plateformes délivrent de certifications (payantes ou gratuites) à l’issue de la formation. Là où il vous est difficile, voire impossible d’obtenir une certification, essayez de mettre en valeur les connaissances acquises en participant bénévolement à un projet en rapport avec le cours suivi. Votre CV vous en sera reconnaissant.

Quelques liens à la fin du billet.

3. Le multimédia

Dans multimédia je range tout ce qui est audio et vidéo.

YouTube regorge à lui seul de NOMBREUX trésors, gratuits. J’ai appris à administrer mon blog grâce à de nombreuses vidéos parcourues sur le site. Si le code vous semble difficile, vous pouvez acquérir les bases de beatmaker, Disc Jokey ou photographe professionnel rien qu’en suivant ces formations mises gratuitement en ligne par mordus de ces domaines dont le partage est le maitre mot.

De nombreuses applications aujourd’hui, gratuites et disponibles sur la majeure partie des Systèmes d’exploitation mobiles favorisent l’apprentissage. Dans ma série consacrée à la Bible et l’homosexualité, des lecteurs et lectrices se plaignaient de ne pas avoir de Bible pour parcourir les références. Pourtant de nombreuses applications gratuites mettent cette parole à la disposition de tous.

Mathieu 7 : 7 le dit  » demandez et on vous donnera. Cherchez et vous trouverez ».

4. LA CURIOSITÉ !

La curiosité permet aussi de comprendre par soi-même comment fonctionnent les entités, de se faire sa propre opinion sur la société.

J’aurais dû le mettre en premier, car c’est mon carburant. Je m’instruis sur tout et n’importe quoi quand j’en ai l’occasion. Au regard de mon passé, la vie est une éternelle surprise. Puisque tu ne sais de quel côté le vent soufflera, autant faire un minimum de provisions sur l’essentiel. De nombreux génies cherchent souvent des « héritiers » à qui « léguer » leurs connaissances. Comment le savoir si l’on ne s’ouvre pas à autrui? Si l’on ne pose pas de questions?

Il n’y a pas de question idiote, seulement une réponse idiote – Albert Einstein

Dans le monde aujourd’hui, c’est notre valeur ajoutée qui détermine notre poids dans la société.

Avoir l’humilité de demander, la patience pour être guidé et la sagesse de comprendre que la réussite est un perpétuel apprentissage.

PS : Au moment où je concevais ce billet, je suis tombée sur celui de coreight.com qui m’a fortement inspirée. Passionnées de TIC, n’hésitez pas à le lire.

A cette adresse, vous trouverez une 12 plateformes de MOOC parmi les plus sérieuses. Testez et faites votre choix.

Un billet de ma consoeur de Mondoblog sur des projets TIC en Afrique.

La traduction française de l’article « Black don’t read » du Dr Arthur Lewin découverte aujourd’hui.

La discussion se poursuit sur @RVwords .

Miaou!!!


Les VRAIS besoins des LGBT africains – Recto Verso

Un ami très cher a pris la clé des champs il y a quelque jours à l’occasion d’une énième formation a laquelle il prenait par en Europe. Et forcement, c’est le scandale dans son association mère. Mon ami a carrément dit qu’il leur a fait ça dur, sans vaseline. Tiens, pourquoi toujours ce rapport entre le viol et une action d’éclat? Bref.

Bien que je l’aurais fait différemment (tout est dans la manière), je comprends parfaitement son acte et le respecte. Nous venons sur terre en détail (dicton africain).

Je disais dans le dernier billet ici que le business de l’homosexualité profite a tous sauf aux homosexuels. Ma nouvelle amie ( 🙂 ) me disait encore récemment qu’un « un frère » vivant « la-bas » qui lui faisait la cour lui a confié qu’il avait composé ses dossiers en tant qu’homosexuel et que ses frères en instance de départ feraient la même chose une fois « là-bas ». No comment!

Pour en revenir a mon ami, je disais donc que je comprends parfaitement son acte et je pense qu’il est temps pour nos chères ONG internationales et partenaires de repenser leur soutien/politique à l’égard des LGBT africains. Je parle pour ce que je connais.

En près de 10 ans de militantisme, je n’ai suivi que des formations. La seule chose qui changeait, c’était la dénomination de l’ONG animatrice, son siège social et le montant des frais de missions du représentant. Les perdiems (moins de 30 euros) et les modules restaient essentiellement fixes : Sécurité – Documentation – Reportage (SDR) et la « notion de Genre » à toutes les sauces. Tellement de définitions que je ne sais même plus laquelle garder. Tellement de formations que si les blocs notes et les stylos + photos distribués rendaient riches, j’aurais déjà acquis l’hectare de terrain après lequel je cours pour cultiver mes ignames et mes plantains et manger a ma faim. De la paperasse, la seule plus value de vos nombreuses missions en Afrique, brûlée après votre départ.

Vos perdiems ne servent même pas à payer de simples factures électricité et vos sempiternelles formations sur le droit et l’expression de genre ne changent rien à notre condition si ce n’est l’empirer. Que reste-t’il donc?

Votre indignation lorsque nous sommes victimes d’homophobie? Les plus belles oraisons funèbres ne changent rien au destin d’un défunt. Les plus belles affiches ne changent rien aux 6 pieds sous lesquels il repose. C’est vivant qu’il faut aider.

Et nos besoins ne sont pas différents des besoins de la population : un toit sous lequel dormir, un plat pour se nourrir et un dispositif pour s’instruire et se protéger contre les violations. Chez vous vous avez des refuges pour les victimes d’homophobie (réels ou fictifs). Vous les aidez à prendre un nouveau départ…. pourquoi ne faites-vous pas autant en Afrique?

Parce que les lois doivent changer? D’accord.

Mais comment pourraient-elles changer si les bénéficiaires de vos formations ne sont pas capables de retransmettre convenablement ce qu’ils ont appris à leurs pairs? Comment pourraient-elles changer lorsque de nombreux LGBT sont sous instruits et ne peuvent prétendre à rien de mieux que des sous-métiers? Comment pourraient-elles changer alors que vous venez de « la-bas » dire ce qui se passe « ici » alors que nous devons y aller ensemble, mains dans la mains pour contextualiser le problème?

De nombreux militants abandonnent la cause car ça ne leur rajoute que des soucis. Sans aucune espèce de gratification et je ne parle pas de finances ici.

En Afrique, le Gay n’est pas pauvre. Si vous ne pouvez le rendre riche, faites l’effort de ne pas alourdir le poids de son joug. Car nous avons besoin de formation oui. Non celles focalisées sur le genre, ses identités et ses expressions à n’en plus finir mais celles qui vont dans le sens de l’autonomisation et l’Empowerment.

Miaouuu!

PS : Mon blog est finaliste des BOBS. Vous pouvez voter jusqu’au 3 mai 2015 à ce lien.


En Afrique, le «business» de l’homosexualité profite à tous sauf aux LGBT – Reto Verso

Une amie me disait récemment « tes titres et toi… ». Chez nous, quand on commence une phrase et on la laisse en suspens, le sous-entendu est lourd de sens. Et aussi lourd de sens que mon titre puisse paraître, j’assume mon propos.

Business selon le sens populaire de Larousse online désigne « Toute chose qu’on ne parvient pas à dénommer« .

Moi j’ajouterai concernant l’homosexualité, « tout ce qui se crée autour de l’homosexualité en terme d’activités et de concepts et qui génère un gain/profit  (constant ou périodique)« .

En Afrique (francophone précisément), trois catégories de « business » sont a prendre en compte : Les pro, les contro* et les autres..

Les pro c’est tous ceux qui militent en faveur des droits et des libertés individuelles – puisque c’est de ce dont il s’agit et non de promotion de l’homosexualité. Ils se constituent alors en groupes ===> Associations ===> ONG ====> Dissolution.

Les contro, c’est tous ceux qui n’ont rien compris aux libertés fondamentales de l’être humain et qui associent leur défense à la promotion de l’homosexualité. En solitaire ou en groupe, ils agissent et répandent la haine.

Quel que soit le groupe concerné, les résultantes des actions vont souvent des articles et interventions dans les médias aux différentes dénominations de trophées existants. Je ne citerai aucun contemporain.

Homosexualite
Homosexualité

Les autres  c’est le reste de la population qui profite de l’occasion pour faire les larrons.

Alors pourquoi je dis qu’en Afrique le « business » profite à tous mais pas aux LGBT? Comptez parmi les différentes distinctions remises et articles rédigés, combien font allusion aux VRAIS LGBT vivants? Quand bien même des fonds sont octroyés pour la gestion d’un projet avec les LGBT comme cible, qui en sont les premiers bénéficiaires?.

Le but de mon billet n’étant pas de relever tous les constats faits çà et là, je vais soulever le problème de la responsabilité. A qui revient la faute si le « business » ne profite pas aux LGBT?

1. Aux trois groupes sus-cités.

Vous le savez, l’homosexualité est officiellement passible de peine de prison/mort dans la plupart des pays d’Afrique.

* Les responsables des associations/Groupes/ONG/… pro sont toujours ou presque des personnes hétérosexuelles (officiellement). Elles garantissent une certaine neutralité dans le discours et permettent de le focaliser sur l’essentiel : les droits capitaux fondamentaux. Cependant, lorsque leur discours trouve un écho favorable auprès des bailleurs de fonds aux devises évaluées en centaines de francs, la famille et les proches briguent les postes essentiels. Reléguant les LGBT aux taches sans valeur ni saveur lorsqu’ils en font partie. La multitude d’associations LGBT existantes en Afrique subsaharienne en est l’une des conséquences.

*Pour les contro, « l’homosexuel est un démon, une aberration, une incongruité… et tout individu soupçonné ou surpris en flagrant délit de pratiques abominables doit subir la foudre de leur colère vaniteuse. Sous la bénédiction des dirigeants qui oublient souvent que leur propre progéniture est du nombre.

*Les autres comme je le disais de l’occasion pour faire les larrons. Une amie me disait encore récemment que la majorité des africains croisés hors de nos frontières africaines, les hommes surtout, sont en règle parce qu’ils se sont servis de l’homosexualité pour justifier leurs présences dans ces pays. Et c’est regrettable car ils sont tellement nombreux que lorsque les VRAIS LGBT demanderont de l’aide, ils n’en bénéficieront pas.

2. Aux LGBT eux-mêmes

Quelqu’un disait récemment que les Africains n’ont que les gouvernements qu’ils méritent. Je dirai les LGBT n’ont que les représentations qu’ils méritent. A de multiples occasions, il m’a été donné de constater la nonchalance voir l’indifférence des LGBT pour tout autre sujet que la fête ou le sexe.

A chaque fois que nous avons invité des LGBT aux causeries éducatives ou autres activités de sensibilisation, nous nous sommes toujours heurtés aux excuses du genre : « Dans votre centre de pédés ou on voit tout le monde entrer là ? Ce sont vos choses pardon, de nous excuser avec. Ça donne le gars/la femme? Pardon, ne me saquez pas. » et j’en passe.

Mais je le demande, si vous ne vous impliquez pas qui le fera à votre place? Parce qu’à la fin de la journée, il ne restera que vous et vos libertés bafouées. Les supporters seront bien au chaud dans leur foyer et aligneront des RIP sur de beaux graphismes comme ce fut le cas pour Eric et David. Et encore, eux ils se battaient pour leurs droits.

Je ne vous demande pas non plus de descendre dans la rue avec un écriteau sur lequel est inscrit « Je suis gay, j’ai des droits« . N.O.N. Il faut de la sagesse et de la méthode. Et  pour cela, il faut un minimum d’éducation. Bien que le fait d’être reconnu LGBT réduise les chances de prétendre à une éducation, Internet regorge de nombreuses solutions. Mais cà, on en parle dans le prochain billet.

D’ici la, faites un tour sur le site des Bobs et votez pour le blog.

Miaouuu!

*Contro : Appellation propre à la communauté LGBT africaine francophone désignant tout individu ou groupe hostile à la question de l’homosexualité.