Je suis lesbienne et je m’instruis ! – Recto Verso

17 mai 2015

Je suis lesbienne et je m’instruis ! – Recto Verso

Dimanche 17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie (IDAHOT15), entendez, toutes les phobies envers chaque groupe du sigle LGBTIQ.

En 2015, l’homosexualité étant encore assimilée à une instabilité mentale en Afrique subsaharienne, c’est pas demain la veille que notre condition connaîtra un traitement meilleur.

visuel IDAHOT par Andbraiz
visuel IDAHOT par Andbraiz

En attendant donc, puisque nous sommes malgré tout des individus dotés de sens et d’intelligence (comme tout être humain normalement constitué) nous avons besoin de subvenir à nos besoins primaires (se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner), donc prétendre à un travail (l’intégration fera l’objet d’un futur billet). Ces écrits sont le résultat de mon expérience personnelle.

Avant toute chose, je me dois de vous dire que nos réussites sont le reflet des sacrifices consentis. Tu consacres une journée, ton succès s’étalera sur une journée. Qui veut donc aller loin ménage sa monture.

Alors, comment faire pour s’instruire quand on est lesbienne et que notre éducation n’est pas une priorité pour nos familles.

1. La lecture

Dr Arthur Lewin a écrit un jour : « Pour cacher quelque chose à un Noir, mets dans un livre ». Je suis parfaitement d’accord avec cette assertion. Nous lisions déjà très peu. Avec l’arrivée des réseaux sociaux, nous consacrons encore moins de temps à la lecture. Préférant des « je t’aime égaux au volume des transferts Western Union » aux connaissances procurées par le volume des feuilles jaunies. On ne se nourrit plus d’amour et d’eau fraîche soyons sérieuses.

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Étal de livre a Antananarivo par Xenia

 

La lecture a été pour moi une grande aide. Livres, romans, magazines, journaux, de mon âge ou pas, je dévorais tout ce qui me tombait sous la main. C’est le cas encore aujourd’hui. Nous ne sommes points savants, blogueurs et autres auteurs de produits littéraires. Nous ne faisons que retranscrire ce que nos lectures et expériences nous ont enseigné.

Nous avons la chance en Afrique de posséder ces étals ou l’on peut se procurer, à vil prix, des trésors autant sur l’apprentissage de la langue française que sur l’histoire de l’Afrique, du monde ou même des extraterrestres. Choisissez votre filière, armez-vous de sandales et de patience et fouillez!

2. Les MOOC

La démocratisation de l’Internet a favorisé l’éclosion de l’éducation et il m’est presque inconcevable aujourd’hui que l’école traditionnelle (table-banc, tableau noir, craie blanche) soit notre seule forme d’instruction.

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Photo Mooc sur google.com

De nombreuses plateformes (francophones ou anglophones) dispensent des Massive Open Online Courses (formations en ligne ouvertes à tous) et presque toutes ces plateformes délivrent de certifications (payantes ou gratuites) à l’issue de la formation. Là où il vous est difficile, voire impossible d’obtenir une certification, essayez de mettre en valeur les connaissances acquises en participant bénévolement à un projet en rapport avec le cours suivi. Votre CV vous en sera reconnaissant.

Quelques liens à la fin du billet.

3. Le multimédia

Dans multimédia je range tout ce qui est audio et vidéo.

YouTube regorge à lui seul de NOMBREUX trésors, gratuits. J’ai appris à administrer mon blog grâce à de nombreuses vidéos parcourues sur le site. Si le code vous semble difficile, vous pouvez acquérir les bases de beatmaker, Disc Jokey ou photographe professionnel rien qu’en suivant ces formations mises gratuitement en ligne par mordus de ces domaines dont le partage est le maitre mot.

De nombreuses applications aujourd’hui, gratuites et disponibles sur la majeure partie des Systèmes d’exploitation mobiles favorisent l’apprentissage. Dans ma série consacrée à la Bible et l’homosexualité, des lecteurs et lectrices se plaignaient de ne pas avoir de Bible pour parcourir les références. Pourtant de nombreuses applications gratuites mettent cette parole à la disposition de tous.

Mathieu 7 : 7 le dit  » demandez et on vous donnera. Cherchez et vous trouverez ».

4. LA CURIOSITÉ !

La curiosité permet aussi de comprendre par soi-même comment fonctionnent les entités, de se faire sa propre opinion sur la société.

J’aurais dû le mettre en premier, car c’est mon carburant. Je m’instruis sur tout et n’importe quoi quand j’en ai l’occasion. Au regard de mon passé, la vie est une éternelle surprise. Puisque tu ne sais de quel côté le vent soufflera, autant faire un minimum de provisions sur l’essentiel. De nombreux génies cherchent souvent des « héritiers » à qui « léguer » leurs connaissances. Comment le savoir si l’on ne s’ouvre pas à autrui? Si l’on ne pose pas de questions?

Il n’y a pas de question idiote, seulement une réponse idiote – Albert Einstein

Dans le monde aujourd’hui, c’est notre valeur ajoutée qui détermine notre poids dans la société.

Avoir l’humilité de demander, la patience pour être guidé et la sagesse de comprendre que la réussite est un perpétuel apprentissage.

PS : Au moment où je concevais ce billet, je suis tombée sur celui de coreight.com qui m’a fortement inspirée. Passionnées de TIC, n’hésitez pas à le lire.

A cette adresse, vous trouverez une 12 plateformes de MOOC parmi les plus sérieuses. Testez et faites votre choix.

Un billet de ma consoeur de Mondoblog sur des projets TIC en Afrique.

La traduction française de l’article « Black don’t read » du Dr Arthur Lewin découverte aujourd’hui.

La discussion se poursuit sur @RVwords .

Miaou!!!

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