En Afrique, le «business» de l’homosexualité profite à tous sauf aux LGBT – Reto Verso

22 avril 2015

En Afrique, le «business» de l’homosexualité profite à tous sauf aux LGBT – Reto Verso

Une amie me disait récemment « tes titres et toi… ». Chez nous, quand on commence une phrase et on la laisse en suspens, le sous-entendu est lourd de sens. Et aussi lourd de sens que mon titre puisse paraître, j’assume mon propos.

Business selon le sens populaire de Larousse online désigne « Toute chose qu’on ne parvient pas à dénommer« .

Moi j’ajouterai concernant l’homosexualité, « tout ce qui se crée autour de l’homosexualité en terme d’activités et de concepts et qui génère un gain/profit  (constant ou périodique)« .

En Afrique (francophone précisément), trois catégories de « business » sont a prendre en compte : Les pro, les contro* et les autres..

Les pro c’est tous ceux qui militent en faveur des droits et des libertés individuelles – puisque c’est de ce dont il s’agit et non de promotion de l’homosexualité. Ils se constituent alors en groupes ===> Associations ===> ONG ====> Dissolution.

Les contro, c’est tous ceux qui n’ont rien compris aux libertés fondamentales de l’être humain et qui associent leur défense à la promotion de l’homosexualité. En solitaire ou en groupe, ils agissent et répandent la haine.

Quel que soit le groupe concerné, les résultantes des actions vont souvent des articles et interventions dans les médias aux différentes dénominations de trophées existants. Je ne citerai aucun contemporain.

Homosexualite
Homosexualité

Les autres  c’est le reste de la population qui profite de l’occasion pour faire les larrons.

Alors pourquoi je dis qu’en Afrique le « business » profite à tous mais pas aux LGBT? Comptez parmi les différentes distinctions remises et articles rédigés, combien font allusion aux VRAIS LGBT vivants? Quand bien même des fonds sont octroyés pour la gestion d’un projet avec les LGBT comme cible, qui en sont les premiers bénéficiaires?.

Le but de mon billet n’étant pas de relever tous les constats faits çà et là, je vais soulever le problème de la responsabilité. A qui revient la faute si le « business » ne profite pas aux LGBT?

1. Aux trois groupes sus-cités.

Vous le savez, l’homosexualité est officiellement passible de peine de prison/mort dans la plupart des pays d’Afrique.

* Les responsables des associations/Groupes/ONG/… pro sont toujours ou presque des personnes hétérosexuelles (officiellement). Elles garantissent une certaine neutralité dans le discours et permettent de le focaliser sur l’essentiel : les droits capitaux fondamentaux. Cependant, lorsque leur discours trouve un écho favorable auprès des bailleurs de fonds aux devises évaluées en centaines de francs, la famille et les proches briguent les postes essentiels. Reléguant les LGBT aux taches sans valeur ni saveur lorsqu’ils en font partie. La multitude d’associations LGBT existantes en Afrique subsaharienne en est l’une des conséquences.

*Pour les contro, « l’homosexuel est un démon, une aberration, une incongruité… et tout individu soupçonné ou surpris en flagrant délit de pratiques abominables doit subir la foudre de leur colère vaniteuse. Sous la bénédiction des dirigeants qui oublient souvent que leur propre progéniture est du nombre.

*Les autres comme je le disais de l’occasion pour faire les larrons. Une amie me disait encore récemment que la majorité des africains croisés hors de nos frontières africaines, les hommes surtout, sont en règle parce qu’ils se sont servis de l’homosexualité pour justifier leurs présences dans ces pays. Et c’est regrettable car ils sont tellement nombreux que lorsque les VRAIS LGBT demanderont de l’aide, ils n’en bénéficieront pas.

2. Aux LGBT eux-mêmes

Quelqu’un disait récemment que les Africains n’ont que les gouvernements qu’ils méritent. Je dirai les LGBT n’ont que les représentations qu’ils méritent. A de multiples occasions, il m’a été donné de constater la nonchalance voir l’indifférence des LGBT pour tout autre sujet que la fête ou le sexe.

A chaque fois que nous avons invité des LGBT aux causeries éducatives ou autres activités de sensibilisation, nous nous sommes toujours heurtés aux excuses du genre : « Dans votre centre de pédés ou on voit tout le monde entrer là ? Ce sont vos choses pardon, de nous excuser avec. Ça donne le gars/la femme? Pardon, ne me saquez pas. » et j’en passe.

Mais je le demande, si vous ne vous impliquez pas qui le fera à votre place? Parce qu’à la fin de la journée, il ne restera que vous et vos libertés bafouées. Les supporters seront bien au chaud dans leur foyer et aligneront des RIP sur de beaux graphismes comme ce fut le cas pour Eric et David. Et encore, eux ils se battaient pour leurs droits.

Je ne vous demande pas non plus de descendre dans la rue avec un écriteau sur lequel est inscrit « Je suis gay, j’ai des droits« . N.O.N. Il faut de la sagesse et de la méthode. Et  pour cela, il faut un minimum d’éducation. Bien que le fait d’être reconnu LGBT réduise les chances de prétendre à une éducation, Internet regorge de nombreuses solutions. Mais cà, on en parle dans le prochain billet.

D’ici la, faites un tour sur le site des Bobs et votez pour le blog.

Miaouuu!

*Contro : Appellation propre à la communauté LGBT africaine francophone désignant tout individu ou groupe hostile à la question de l’homosexualité.

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