RectoVerso

Naît-t’on ou devient-t’on homosexuel?

Naît-on ou devient-on homosexuel ? Mon billet ne se veut pas être défenseur de mon orientation sexuelle. Il est juste le récit d’une femme en quête de réponses.

Lesbian Love
Art work by Zanele Muholi

J’ai grandi dans un environnement très strict. Et quand je dis strict, j’entends par là que ma vie se résumait à mes cahiers (à l’école comme à la maison) et aux tâches ménagères. Je volais mes rares minutes (souvent des heures) de jeu aux absences fréquentes de mon géniteur du fait de sa profession. Et pourtant, malgré la surveillance accrue, j’ai eu mes premières relations sexuelles à 10 ans. Le « mes » se réfèrent ici à un garçon et une fille (jeunesse oblige). Précoce me direz-vous. J’agrée. Mais comme on dit chez nous, « même dans l’eau, banane murira ».

Maurice, le bel éphèbe était le premier à avoir accès à ma forêt noire. Il avait le talent et le faciès de ceux qui réussiront dans leur vie. Il était mon aîné de 5 ans et tenait mon père en modèle. Ces grandes vacances-là (on ne connait pas l’été en Afrique sub-saharienne) étaient particulières, car j’allais en « ville » poursuivre mes études au collège. C’était un soir après une de nos multiples soirées près du feu. Papa était absent. Mama était allée raccompagner une de ses amies. Sur le lit fait de bambous de Chine, je ne ressentis aucune douleur – pourtant mon hymen avait été déchiré – aucune émotion particulière non plus. Je me suis juste demandé « c’est TOUT çà? ». L’histoire a pris fin là. Nous sommes restés amis. Aussi longtemps qu’on peut l’être à cet âge.

Chez ma tante chez qui je devais passer ma première année de collège, je partageais la chambre avec Geneviève, une cousine éloignée de 4 ans mon aînée dont je n’ai plus jamais eu de nouvelles. Le genre qu’on chasse des « villages » pour venir « chercher la vie » en ville. Quelques semaines après mon arrivée, les aînés nous apprirent qu’on n’avait pas le droit d’être devant l’écran surtout pas le dimanche soir. Encore moins pour regarder Melrose Place. Nous avons créés notre Melrose Place à nous. Avec la chambre pour décor, la nuit pour repère et notre lit pour support. La série a duré un an. J’aimais particulièrement les spirales virtuelles dessinées par son bassin.

Durant mon adolescence, j’avais TOUTES les belles filles pour amies. J’aurais aimé aller plus loin. Des fois j’ai même été à « demi-pas » du baiser sans savoir comment m’y prendre. J’étais (je le suis toujours) timide. Alors je les ai gardées près de moi, comme amies.

A mes 18ans, j’ai fait la rencontre d’Eric, un élève doué au poste d’avant-centre sur un terrain de football. C’était le premier garçon qui prenait soin de lui à croiser mon chemin. Dieu l’avait doté de beaux arguments physiques et intellectuels pour combler une femme. En journée, nous discutions, jouions avec les voisins, allions au stade de football. La nuit, j’aimais me dérober à la vigilance de mes parents, me faufiler dans sa chambre et le contempler, à la lueur des bougies, se donner du plaisir et essayer de retenir des grognements. C’est ainsi que je prenais VRAIMENT du plaisir avec lui. Nous avons eu quelques corps-à-corps. Mais pas satisfaisants pour survivre à plus de 6 mois de relation.

Sylvia,… je serai allée plus loin que l’éternité si elle avait pu supporter la pression de ses parents. Avec elle, j’ai laissé tomber le haut, le bas, les masques,… le moi.  Je l’ai rencontré à la soirée d’anniversaire de sa soeur. Elle était jolie, sentait bon et dansait bien. Ce soir là, sur la piste de danse, nous avons échangé notre premier baiser, sur un fond de Koffi Olomidé. Il était doux, profond, parfumé et ne me piquait pas. J’ai accrochée comme l’araignée. 1 mois après notre rencontre, nous amménagions ensemble. Les mots nous servaient à communiquer avec les autres. Le regard nous suffisait. A ses côtés, je me sentais vivre, INVINCIBLE. J’aimais son regard posé sur moi. Ses doigts sur mon corps hérissaient les poils de mon épiderme. Le son de sa voix accélérait les battements de mon coeur. Son odeur composait un elixir. Nous avons fait l’amour sous le soleil, la pluie, à midi, à minuit. Dans l’intimité et dans des lieux publics. Rien d’autre n’avait d’importance à mes yeux que sa présence, son sourire, ses mots – On arrête le rêve – .

De nos jours, je me sens à l’aise avec des garçons. J’aime admirer leurs corps, les avoir près de moi, discuter avec eux, sortir ensemble. les embrasser même des fois. Tant que ca ne sort pas du cadre de l’amitié car les sensationsque j’éprouve en compagnie des femmes sont comparables à un brasier insensible à un fleuve gêlé. Je fantasme sur les lèvres d’Angelina Jolie. J’aime le président Grant. Mais j’aime encore plus m’imaginer à sa place pendant 30s afin de juger de l’ampleur des frissons que me procurent la vue des baisers d’Olivia Pope.

Si vous êtes parvenus à ce niveau, j’aimerais bien que vous m’aidiez à comprendre si je suis devenue lesbienne ou si je suis née ainsi.

Car le seul et unique choix que je reconnais avoir opéré jusqu’ici, c’est le refus de faire du mal à autrui en lui donnant l’illusion d’une possible relation au nom de la croyance hypocrite aux saintes valeurs africaines.

Miaouuu!


Lexique lesbien africain

Vous avez l’intention de faire un tour dans la communauté lesbienne africaine prochainement, d’entamer une relation avec l’une d’elles ou simplement de vous cultiver, voici 3 mots du lexique lesbien africain que vous devez absolument connaître.

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image by universl

1- Le Yossi, Koudjé (lire cou – Djé)=  les butch : l’homme lesbien

Elles sont facilement reconnaissables pour quiconque à leur physique (fortement masculinisé), leur accoutrement (pantalon ou culottes – chemise ou tee-shirt – basket ou bottes (jamais de jupes ni de robes (sauf cas exceptionnel)). Sa vie sociale est souvent réduite à la fréquentation des débits de boisson et des stades de football. Si vous demandez à 10 personnes (homophobes ou intellectuels) de vous décrire une lesbienne type africaine, 9 cas sur 10 sa représentation sera celle-là. Ce sont en effet les enseignes lumineuses lesbiennes. Elles sont aux lesbiennes ce que les passifs sont aux gays. Autant vous dire, si vous devez sortir avec elle, vous devrez ouvertement assumer le fait que vous soyez « à gauche ».

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Palesa Monakale by Stevenson

Les Yossi tiennent les rennes du couple plus sexuellement (:p) que financièrement. Enfin, dans la plupart des cas. Il est en effet difficile de trouver un Koudjé financièrement et « pérrennement »  indépendant. Son enseigne lumineuse étant infiniment verte, elle est la plupart du temps rejettée par la famille. Il lui est difficile de prétendre à une éducation et de trouver un emploi décent ou valorisant.

Contrairement aux idées véhiculées par les occidentaux, vous verrez difficilement pour ne pas dire JAMAIS (j’insiste sur la majuscule et le mot), deux Koudjé en couple en Afrique. Elles seront plus amies que partenaires sexuelles. A la question du Pourquoi? Elles vous répondront  « je ne suis pas pédé ». Fin de la discussion.

Les Koudjés ne sont jamais (de manière officielle) sorties avec un homme pourtant paradoxalement, c’est parmi elles qu’on recense le plus de mères d’enfants et de personnes infectées par les IST et le VIH. Les raisons? Je les exposerai dans un futur billet.

 

2-Les Poissons Braisés, radio-cassette,  recto-verso (hé hé hééé) : la métrosexuelle

Je les classe en deuxième position car dans le lexique lesbien africain, c’est ce que j’appelle personnellement le ‘Yossi moderne’.

Le recto-verso  c’est la métrosexuelle gouine. Celle qui a compris qu’il vaut mieux se fondre dans la masse que d’avoir une étiquette ingrate qui nous colle à la peau.

La recto verso est diplômée, cultivée et exerce la plus part du temps un emploi décent. Donc financièrement indépendante. Elle a une vie sociale, fréquente des lieux chics et compte autant d’amis de sexe masculin que féminin. Mais rassurez-vous, sa préférence est clairement définie. Des rumeurs circule sur son homosexualité mais en l’absence de preuves, difficile de la déclarer coupable et quand bien même, vous avez toujours envie de croquer tant la pomme semble appétissante.

Bette Porter veste
Bette Porter copyrights vervetparkmedia

A l’extérieur, elle est aussi à l’aise dans des talons hauts que des baskets. Elle fait tourner la tête aux hommes et affole les battements cardiaques des femmes.  Difficile de cerner son orientation tant elle est habile dans son jeu. Vous la verrez publiquement avec des partenaires masculins. Aucun en privé.

jennifer-beals
Bette Porter cc becksmithhollywood

Dans le couple, elle peut être butch ou copine, soumise ou dominante. Tout est fonction de la nature des liens qui l’unissent à sa partenaire et du moment.

Puisque sa couverture est si bien gardée, elle sera presque toujours en couple avec une recto-verso ou une copine. Vous n’y verrez que du feu!

Bette and Tina
Swag einh? Cc gayfriendlybiz

 

3- Les lélés, mvoyes, féminines, troussous, bobbie, les Ebony (lesbiennes noires de la diapora) : la femme.

Elles sont belles, féminines, coquettes, femmes autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Plus silencieuses qu’elles dans la communauté LGBTIQ , tu meurs.

Femme noire
Femme noire by modatoiglamour

Tout bon Yossi possède UNE seule. L’élue de son porte-monnaie coeur  Celle à qui elle doit l’entretien de sa maison qui éclipse toutes les autres.

Elles aiment l’argent de l’homme (le vrai Homme) et préfère le sexe avec la femme. La plupart donc sont mariées ou en couple avec un Homme. Obligeant le Yossi à se taper de longues heures d’attentes solitaires qu’il finit par combler avec une autre.

Elle est la reine des acrobaties et des mensonges. Surtout auprès de son partenaire masculin auprès duquel il faut justifier la nouvelle amitié « étrange », les coups de fils et sms tardifs, l’absence de désir, les ballades nocturnes et solitaires, la nouvelle réunion qu’on ne reçoit jamais,…. Bref, tout une double vie pour laquelle j’ai abandonné tout espoir de compréhension.

Elle préfère le Yossi à la métrosexuelle. Raison? « Elle n’est pas lesbienne ». Allez comprendre.

Avec la copine, vous avez l’assurance d’une maison toujours entretenue et parfumée, d’un frigo toujours rempli, d’un lit bien dressé des parties de jambes en l’air de folie,… mais à quel prix?

Vous avez d’autres synonymes à rajouter au lexique lesbien africain ? Partagez vos connaissances en commentaires 😉

Miaouuuu

PS: Toute ressemblance avec des partenaires existantes ou ayant existé n’est que fortuite et involontaire.

Par ailleurs, l’auteure décline sa responsabilité des regards (nouveaux) que vous serez amenés à porter à vos partenaires après lecture de ce billet.

 

 

 

 


Etre gay en Afrique

A chaque fois qu’il m’est arrivé d’aborder mon homosexualité avec des étrangers (expatriés ou citoyens ne résidant pas en Afrique), cette question est toujours revenue : comment est-ce d’être gay en Afrique ? Une fois pour toutes, je vais donner mon point de vue qui servira de point de départ à toute discussion sur le sujet.

Un demandeur d'asile
Un demandeur d’asile ougandais cc Europe 1

  1. Etre gay en Afrique, c’est n’avoir aucune éducation

Par parce qu’on le désire. Juste parce que le parent estime qu’il n’a aucune obligation à s’acquitter du droit à l’éducation d’un « perdu ». Car oui, être gay en Afrique, c’est être « vendu », un sous-homme en quelle que sorte. Raison pour laquelle vous trouverez de nombreux gays peu ou pas assez éduqués. Et pourtant Dieu seul sait combien les gays sont talentueux et créatifs.

  1. Etre gay en Afrique, c’est manquer de soins de santé ou ne pas en bénéficier du tout.

Un médecin peut décider de ne point vous prodiguer de soins si un seul instant il se doute de votre orientation sexuelle. De nombreux militants en ont perdu la vie. Sans susciter le moindre émoi de leurs proches. « Bon débarras » disent-ils en leur cœur. « La honte n’est plus ». De nos jours, de nombreux centres communautaires ont vu le jour par la volonté de certains leaders afin de diminuer les décès des membres de la communauté. Bien évidemment, ces derniers exercent sous couverture afin de s’éviter toute fermeture abusive. L’homosexualité étant interdite.

Outing des personnalités au Cameroun cc Google
Outing des personnalités au Cameroun cc Google
  1. Etre gay en Afrique, c’est passer maître dans l’art du camouflage avec la frustration pour ami.

Ta copine est souvent ta meilleure amie ou ta camarade de classe pour ta famille, une parente proche ou éloignée selon le lien social que tu as avec tes amis. Ma copine m’a fait passer pour sa nièce pendant un an sans que je puisse y changer quoi que ce soit. Je l’ai regardé se faire draguer, peloter sans ne pouvoir rien faire d’autre que sourire. Car au moindre écart, j’étais à la merci du point 4. Une de mes amies a présenté sa copine à son mari comme étant une de ses relations de travail. Travail qu’elle n’avait plus depuis un an au moins. Les explications, il n’avait qu’à les trouver de lui même. Et c’est ainsi. Tous les jours. Tu mens à tout le monde. Et si tu n’y prends garde, tu finis par te mentir à toi-même à force de jouer des personnages.

Outing des personnalités en Ouganda
Outing des personnalités en Ouganda
  1. Etre gay en Afrique, c’est risquer sa vie TOUS les jours.
Homophobie en Afrique
Homosexualité et homophobie en Afrique via fmsh

Chantage, escroquerie, viols, arrestations, tortures, meurtres, séances d’exorcisme tout y passe. Chaque jour tu vis en te priant pour que ton outing n’arrive jamais. Surtout pas par voie de presse. Indépendamment du pays, la réalité est la même. Même pour l’Afrique du Sud dont l’administration est pourtant favorable aux droits des gays. David Kato en Ouganda, Eric Lembembe a Cameroun, …Et de nombreux cas ne parviennent jamais aux oreilles des médias. Tu élèves la voix, la prison t’accueille facilement. Ou le cimetière tiens. Et pas besoin de preuves. La parole du plaignant l’emporte presque toujours. Elle se fonde sur ton accoutrement, tes fréquentations, tes habitudes alimentaires  voire tes liens sociaux. Ce qui nous conduit au point 5

La consommation de Baileys a conduit 2hommes en prison au Cameroun
La consommation de Baileys a conduit 2 hommes en prison au Cameroun

 

  1. Etre gay en Afrique, c’est surtout et avant tout, rester dans son placard et le fermer à double tours.

Si dans l’échelle sociale tu te situe en dessous de l’animal, à quoi cela te serti-il de montrer ton nez dehors ? Restes-y et vis tes frustrations en paix. Et c’est ce que nous faisons. Chaque jour. En admirant le monde de notre serrure, nous demandant à quand notre tour, les moindres velléités étant réduites au silence. Des David Geto, Eric Lembembé, Eudy Simelane, Noxolo Nogwaza il y en aura encore et toujours. Car tant que les gouvernements africains n’auront pas pris position, les enfants des autres continueront de subir au nom de la sacro sainte culture africaine.

Allez, pour la route, je vous laisse en compagnie de « l’Homosexualité vue d’Afrique » avec le camerounais Thierry Ntamack.

Miaou!


Comment j’ai su que j’étais lesbienne – Recto Verso

Hier, j’ai revu avec beaucoup d’émotions quelques scènes éparpillées cà et là sur Youtube de « Bad Girls, les condamnées ». Emotion parce que c’est la série à cause de laquelle j’ai pu coller un nom à mon orientation sexuelle : lesbienne en l’occurrence.

Art work of Zanele Muholi
Art work of Zanele Muholi

Je suis née dans un village. J’ai grandi à l’époque où il n’y avait qu’une seule télévision pour un quartier. Le propriétaire dictait la loi de son écran cathodique et pourtant, ma première relation sexuelle avec une femme, je l’ai expérimenté à 10 ans ( 😮 )!  Je sais. C’est un peu tôt. Il faut un début à tout non ? La partie de jambes en l’air a duré 1 an. C’était ma cousine. Très éloignée dont je n’ai plus de nouvelle depuis. En fait l’initiation homosexuelle, pour le peu que je sais en Afrique, commence toujours par les proches.

Vous me direz on ne peut pas parler d’homosexualité à cet âge. Je suis parfaitement d’accord. Raison pour laquelle, en pleine incompréhension et sans référent, ma vie sexuelle et amoureuse a connu une longue période trouble. Je n’éprouvais qu’une attirance physique pour les hommes. Elle s’arrêtait à leurs corps d’éphèbes. A la limite, ils pouvaient se masturber devant moi. Certainement pas goûter au fruit défendu. J’avais comme une sainte horreur.

Helen and Nikki, Bad Girls
Helen and Nikki, Bad Girls

En 2005, ma vie se trouvera définitivement bouleversée. Je suis en terminale, dernière année de lycée. A cause des conditions familiales précaires, je fais partie des derniers inscrits. Je m’assieds donc où je peux dans ce collège privé. Ma voisine de banc est une fille quelconque. Des kg en plus, toujours penchée sur son cahier à compter les 5f générés par le commerce illégalement introduit en salle de classe.

Celle derrière mon crâne est une belle gazelle. Le genre de féline qui silencieusement et irrémédiablement t’entraine vers ta chute. Et j’étais tombée, les 4 fers en l’air, sans aucun rempart. Elle aussi, heureusement.

2jours après mon arrivée, nous rentrions et arrivions ensemble. Au bout d’un mois, elle commençait une phrase et je l’achevais. Elle cuisinait mes mets préférés dans la maison de sa tante. Lorsque je ne pouvais me dérober à la vigilance de la mienne, elle me le ramenait le lendemain à l’école. Elle me faisait des crises si j’arrivais sans elle, si je passais ma pause avec une autre élève. Si j’avais de mauvaises notes tiens! Je dormais sur ses cuisses durant la pause. Elle me caressait et recoiffait les cheveux. L’école nous appelait siamoises. Au fond de nos yeux brillait une flamme sur laquelle je n’arrivais pas à mettre un nom. Instinctivement, je savais qu’il y avait un plus, qu’il devait y avoir un plus, un je ne sais quoi qui « parférerait » cette alchimie. Sans pour autant savoir QUOI.

Nikki and Helen kiss
Nikki and Helen kiss

Et puis un jour janvier 2005, de retour des classes, mon cerveau accéda au graal via le canal 15 de notre télévision, siège de la chaine RTL9, diffuseur devant l’Eternel 5 ans successivement de la série « Bad Girls, les Condamnées ». En résumé, la série racontait les aventures incroyables des détenues de l’aile G de la prison de Larkhall en Angleterre. Il y avait les condamnées et il y avait Nikki Wade, la belle brune aux cheveux courts qui tombera amoureuse de la gouverneure de l’aile G, Helen Stewart. Une femme hétérosexuelle sur le point de se marier qui laissera tout tomber pour vivre avec une Nikki.

Sapristi ! Madre de Dios ! P***** de m****. J’enchainai plus de jurons ce jour-là que je n’en ai jamais sorti de ma vie. Ce « genre » de relations existait donc. Je n’étais donc pas anormale. Ce fut comme une bouffée d’air. Comme la fin d’une quête. Enfin, pour la constitution du puzzle de ma vie sentimentale parce que la suite,… c’est la série de billets qui suivront celui-ci.

Pour les curieuses (et curieux), voici un extrait de la série. C’est l’épisode qui a complètement changé ma vision des choses.

PS : Il ne s’est jamais rien passé avec ma camarade de classe. Même pas un baiser. On s’est revues quelques années plus tard et jusqu’à présent, nos sentiments n’ont jamais changé. Elle sait que j’aime les femmes et je respecte son amour pour son mari et son foyer.